La hausse des émissions de CO2 dans le monde s'est ralentie en 2012, indique jeudi une étude de l'Agence néerlandaise d'évaluation environnementale (PBL), qui l'explique notamment par le recours des États-Unis au gaz de schiste à la place du charbon, plus polluant.

Les émissions du principal gaz à effet de serre ont augmenté de 1,1 % l'an dernier alors que la moyenne annuelle sur la dernière décennie est de 2,9 %.

L'étude note un «découplage» entre la hausse des émissions de CO2 et celle de la croissance mondiale qui était de 3,5 % l'an dernier.

Cela marque «un changement vers des activités moins intensives en énergies fossiles, un recours accru aux énergies renouvelables et plus d'économies d'énergie», écrivent PBL et le Joint research center de la Commission européenne.

Dans le même temps, la consommation d'énergies fossiles a aussi augmenté en 2012 : +2,2 % pour le gaz naturel, + 0,9 % pour le pétrole, et + 0,6 % pour le charbon.

En 2012, les plus gros pollueurs étaient la Chine (29 %), les États-Unis (16 %), l'Union européenne (11 %), l'Inde (6 %), la Russie (5 %) et le Japon (4 %).

Les émissions de la Chine ont augmenté de 3 %, une hausse bien inférieure à sa moyenne annuelle de 10 % sur la dernière décennie.

L'intensité énergétique (la consommation d'énergie par point de PIB) a baissé de 3,6 % en 2012, deux fois plus vite qu'en 2011, et Pékin a augmenté sa capacité hydroélectrique, avec une production en hausse de 23 % en 2012.

Les États-Unis, eux, ont enregistré une baisse de leurs rejets de CO2 de 4 %, avec une croissance économique de 2 %. Ceci s'explique principalement par un recours accru au gaz, notamment de schiste. Il s'agit du plus bas niveau d'émission des États-Unis depuis 1993.