La Chine va tenter de réduire d'un quart au maximum les niveaux de pollution atmosphérique à Pékin et dans les principales villes du pays d'ici 2017, selon un document officiel rendu public jeudi.

Les niveaux souvent extrêmement élevés de «concentration de particules fines» dans la capitale devront chuter d'ici là d'«approximativement 25%» par rapport aux niveaux de 2012, déclare ce document du Conseil d'État sur le site officiel du gouvernement central.

D'autres métropoles chinoises, dont Shanghai, devront parvenir à des réduction comprises entre 10 et 20% au cours des quatre prochaines années, ajoute le document.

Les niveaux de pollution de l'air des principales villes chinoises ont atteint des records ces dernières années, dus essentiellement aux émissions des centrales à charbon, avec des niveaux de particules fines, les PM2,5, dépassant en janvier dernier jusqu'à 40 fois les seuils fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces niveaux de pollution ont provoqué des centaines de  milliers de décès prématurés et terni l'image des villes chinoises, y compris celle de Pékin, qui a vu une baisse de sa fréquentation touristique de près de 15% au cours de la première moitié de l'année.

La réduction de la pollution se fera par un ralentissement de la hausse de la consommation de charbon, qui ne devrait plus occuper que 65% des ressources énergétiques de la Chine en 2017, selon le document, qui ne précise pas son niveau actuel.

L'administration américaine de l'information sur l'énergie estimait que le charbon représentait 70% de l'énergie fournie en Chine en 2009.

La Chine est le premier consommateur mondial de charbon et nécessitera l'an prochain plus de la moitié de la demande mondiale, selon les prévisions.

Trois des régions les plus peuplées de Chine, dont celle autour de Pékin et celle, au sud, du delta de la rivière des Perles, autour de Canton, devront «parvenir à une réduction dans leur consommation totale de charbon», indique le document.

Ce plan, qui ne fixe pas d'objectifs chiffrés, a reçu un accueil mitigé de la part des défenseurs de l'environnement.

Mme Li Yan, responsable de la campagne sur le climat et l'énergie pour Greenpeace en Asie du sud-est, a jugé que le plan «prend des mesures très importantes» vers un contrôle rapide de la consommation de charbon.

Mais pour parvenir à une réduction significative de la pollution atmosphérique, «il sera nécessaire de limiter la consommation de charbon également dans d'autres domaines» que celui des centrales, a-t-elle prévenu dans un communiqué.