De l'iode radioactif a été détecté dans des algues au large de la côte ouest des États-Unis, conséquence du tsunami et de la catastrophe nucléaire qui ont frappé le Japon en mars 2011, revèle une étude américaine.

Il était déjà acquis que de l'iode radioactif 131, transporté dans l'atmosphère, avait traversé le Pacifique dans les jours qui avaient suivi la catastrophe du 11 mars 2011, en très petites quantités.

Mais des biologistes marins de l'université de Californie à Long Beach (CSULB) ont également découvert cet élément radioactif dans des algues marines --«une des plantes qui accumulent le plus d'iode»-- un mois après l'accident.

«Nous avons mesuré des niveaux significatifs, mais en règle générale inoffensifs, d'iode radioactif dans les tissus de l'algue géante Macrosystis pyrifera», écrit Steven Manley, auteur avec Christopher Lowe de l'étude publiée sur l'édition en ligne du journal «Environmental Science & Study».

«Même si cela a sans doute été sans effet sur l'homme en raison de niveaux relativement peu élevés, cela a pu affecter certains poissons qui mangent cette algue», poursuit-il.

Le 11 mars, un tremblement de terre de magnitude 9 a provoqué un gigantesque raz de marée au nord-est du Japon. En déferlant sur les côtes, il a tout détruit sur son passage, déclenchant une série d'avaries à la centrale atomique Fukushima Daiichi, provoquant le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

Quelque 20 000 personnes sont mortes ont ou été portées disparues dans la catastrophe.