Les autorités japonaises ont entamé des recherches sur des animaux et végétaux sauvages autour de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, afin d'étudier l'impact de forts rayonnements ionisants sur leurs gènes, a indiqué lundi un responsable gouvernemental.

Les chercheurs prélèvent des échantillons de mulots, de pins rouges, d'un certain type de crustacés et d'autres éléments de la flore et de la faune sauvages dans et près de la zone interdite de 20 kilomètres de rayon autour du complexe atomique, a expliqué un fonctionnaire du ministère de l'Environnement.

«Il s'agit d'étudier les effets de la forte radioactivité présente dans ce périmètre sur les chromosomes et fonctions reproductives des animaux et plantes», a-t-il précisé.

Le ministère a prévu de publier en mars un premier rapport sur ces recherches effectuées par des experts des rayonnements ionisants et de l'environnement depuis le mois de novembre à la demande de la préfecture de Fukushima.

Le séisme et le tsunami survenus le 11 mars ont provoqué à Fukushima le plus grave accident atomique depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 en interrompant les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires, ce qui a provoqué des explosions d'hydrogène et des dégagements de matières radioactives dans toute la région.

Une centaine de milliers de personnes ont dû évacuer leur domicile dans un rayon de 20 kilomètres autour du site, en abandonnant tout derrière elles.

Cette zone, où survivent encore nombre d'animaux sauvages ou bêtes ayant fui les fermes, est depuis interdite d'accès, hormis sur autorisation spéciale délivrée ponctuellement aux anciens résidants pour quelques heures ou à diverses équipes d'intervention.