Les autorités indiennes tentaient lundi de nettoyer une nappe de pétrole d'un rayon de près de 13 km provenant de l'épave d'un cargo qui a coulé jeudi dernier au large de Bombay, affirmant que les côtes n'étaient pas menacées par la pollution.

Selon la Direction générale de la navigation, l'organisme indien de surveillance maritime, le pétrole s'échappe du MV Rak Carrier, un bateau battant pavillon panaméen, à un rythme de 1,5 à 2 tonnes par heure.

Le ministère de la Défense, auquel est rattachée la gendarmerie maritime, a déclaré qu'un survol aérien de la zone avait établi que le pétrole s'était répandu dans un rayon de sept milles nautiques (environ 13 km) autour du cargo.

Au moment de son naufrage, le navire transportait 60 000 tonnes de charbon, environ 290 tonnes de mazout et 50 tonnes de fioul.

La gendarmerie maritime et des équipes de lutte contre la pollution tentaient de neutraliser la nappe en utilisant des produits chimiques dispersant le pétrole dans la mer.

Le gouvernement du Maharashtra, dont Bombay est la capitale, a assuré dans un communiqué qu'aucune «menace immédiate» ne planait sur les côtes de Bombay.

«Il n'y a pas lieu de paniquer», a-t-il ajouté.

Le cargo de 220 m de long, parti d'Indonésie et faisant route vers l'État indien du Gujarat (ouest), s'est retrouvé en difficulté au large de Bombay dans la nuit de mercredi à jeudi lorsque sa proue a été partiellement submergée au milieu d'une tempête.

Quelques heures après avoir émis un appel de détresse, le MV Rak Carrier a sombré à environ 40 km des côtes de la capitale financière de l'Inde. Son équipage, composé d'Indonésiens, de Jordaniens et de Roumains, a pu être hélitreuillé par les autorités indiennes avant le naufrage.

Les autorités ont demandé aux pêcheurs de se tenir à l'écart de la zone, même si la pêche y est interdite jusqu'au 15 août en raison des pluies saisonnières de la mousson.