Le numéro un de Greenpeace a escaladé vendredi une plate-forme pétrolière au large du Groenland pour réclamer l'arrêt des forages dans l'Arctique, comme l'avaient fait au début du mois une vingtaine de militants de l'ONG, a annoncé cette dernière.

«Le directeur exécutif international de Greenpeace, Kumi Naidoo, est entré dans une zone de sécurité fermée pour escalader la plate-forme de forage controversée», annonce l'ONG dans un communiqué.

Elle précise que M. Naidoo va demander au «chef de la plate-forme de stopper immédiatement le forage».

L'exploitant écossais de la plate-forme, Cairn Energy, a confirmé dans un communiqué que «des militants de Greenpeace avaient escaladé le vaisseau de forage semi-submersible Leiv Eiriksson (...) plus tôt dans la journée».

«Les autorités du Groenland les en ont délogés et les opérations n'ont pas été altérées», assure Cairn.

La plate-forme Leiv Eiriksson avait déjà été prise d'assaut par des militants de Greenpeace les 2 et 4 juin. La police avait alors procédé à 20 arrestations.

En justice, Cairn vient d'obtenir aux Pays-Bas une injonction contre Greenpeace de 50 000 euros par jour de violation de la zone de sécurité autour de la plate-forme qui opère à environ 180 km au large de la côte ouest du Groenland.

Ce territoire autonome danois compte sur la prospection pétrolière pour assurer son indépendance économique. Les réserves pétrolières en Arctique sont estimées à 90 milliards de barils et à 30% des ressources en gaz de la planète non encore découvertes, selon des études géologiques américaines.

En août 2010, quatre militants de Greenpeace avaient déjà occupé au large du Groenland une plate-forme chargée de prospecter pour Cairn, empêchant les opérations de forage pendant 40 heures. Ils avaient été obligés de cesser leur action en raison des dures conditions climatiques de la région arctique.