Les ministres de l'Environnement des pays les plus pollueurs de la planète ont ouvert lundi au Mexique un nouveau cycle de négociations sur le changement climatique.

Réunis jusqu'à mardi à Jiutepec, dans le centre du pays latino-américain, les représentants du Forum des économies majeures (MEF) ont mission de dégager des positions communes contre le réchauffement global, afin de remplacer le protocole de Kyoto qui expire en 2012.

Le MEF rassemble les pays du G8, les grands émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique) ainsi que la Corée du Sud, l'Indonésie et l'Australie. Ces pays représentent 80% des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES).

C'est la troisième session de négociations du MEF avant le sommet de Copenhague, où doit être entériné en décembre un nouveau traité international, sous l'égide des Nations-Unies.

Le précédent rendez-vous a réuni la semaine dernière en Allemagne les délégués des 192 États parties à la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCC), mais sans marquer d'avancée décisive sur le partage des réductions d'émissions de GES.

L'objectif est d'inventer un nouveau régime multilatéral de lutte contre le réchauffement, intégrant les États signataires du Protocole de Kyoto mais aussi les États-Unis, et qui confère de nouvelles obligations aux grandes économies émergentes, jusqu'ici dispensées de contrainte.

Le MEF a été lancé par le président américain Barack Obama avec la volonté de se démarquer après huit années d'immobilisme sous la précédente administration.

Mais les Européens, qui se sont engagés sur une réduction d'au moins de 20% de leurs émissions de GES (30% en cas d'accord international) à l'horizon 2020 par rapport à 1990, jugent que les propositions américaines (environ -4% à -6%) restent insuffisantes à ce stade, tout comme les japonaises (environ -8%).

Le Mexique devrait notamment revenir lors de la réunion sur sa proposition de créer un «Fonds vert mondial», destiné à mettre fin aux querelles sur le financement de la lutte contre le réchauffement climatique.

Ce fonds serait alimenté par tous les pays du monde, à l'exception des très pauvres, en proportion de leurs émissions de gaz à effet de serre et de leur PIB.