Les Etats-Unis veulent que la Chine se fixe une «année plafond» à partir de laquelle elle devra réduire de manière notable ses émissions de gaz à effet de serre, a déclaré vendredi l'émissaire spécial américain pour le changement climatique Todd Stern, à son retour de Chine.

M. Stern a souligné devant la presse que les autorités chinoises avaient accepté le concept d'une «année plafond» mais n'avaient pas spécifié de quelle année il s'agira.

Il a jugé «très important» de savoir quand la Chine fixerait cette échéance car les Etats-Unis veulent «des actes significatifs à moyen terme entre maintenant et 2020 qui réduisent les émissions de manière notable par rapport au niveau qui aurait été atteint» (sans ces mesures).

Il a dit avoir parlé aux responsables chinois de l'objectif en matière de concentration des émissions de gaz dans l'atmosphère de 450 parties par million (ppm) mais n'a pas précisé la position chinoise sur le sujet.

«Je ne dirais pas qu'ils l'ont contesté», a déclaré M. Stern.

A Pékin, M. Stern avait déclaré au quotidien China Daily que les Etats-Unis ne «s'attendaient pas à ce que la Chine prenne un plafond national (d'émissions) à ce stade».

La Chine et les Etats-Unis sont les deux plus grands émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre.

La Chine, en tant que pays en développement, ne s'était pas vu fixer d'objectifs contraignants par le protocole de Kyoto, dont le sommet de Copenhague en décembre doit décider le prolongement. Elle a cependant déterminé ses propres buts en matière d'efficacité énergétique et de réduction d'émissions.

L'ancienne administration américaine du président George W. Bush avait refusé de ratifier le protocole de Kyoto faute de contraintes sur les grandes économies émergentes comme la Chine ou l'Inde.

Barack Obama a décidé de s'impliquer davantage dans la lutte contre le réchauffement climatique et son administration plaide pour une coopération accrue entre les deux principales puissances polluantes, à laquelle Pékin s'est dite disposée.