Les maires de plus de 350 villes européennes se sont engagés mardi à Bruxelles à aller au-delà de l'objectif européen de réduction des émissions de dioxyde de carbone, en promettant de réduire «ces rejets de plus de 20% d'ici 2020.

«Plus de 350 villes de toute l'Europe se sont engagées, en signant le Pacte des maires, à dépasser l'objectif énergétique de l'UE, qui consiste à réduire de 20% les émissions de CO2 d'ici à 2020», souligne la Commission européenne dans un communiqué. «Grâce à cette initiative (...) les représentants de plus de 60 millions e citoyens collaboreront en vue de modifier notre environnement et d'utiliser l'énergie plus rationnellement.»

Le pacte concerne des villes de 23 pays de l'Union européenne, notamment Londres, Paris et Madrid. Des villes de pays non membres de l'UE, comme la Suisse, la Norvège, l'Ukraine et la Turquie l'ont également signé. Et l'initiative est aussi soutenue par de lointaines municipalités comme New York, Buenos Aires ou Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé les maires à «penser globalement (et) agir localement», en encourageant leurs administrés à réduire leurs émissions. «Changer notre comportement énergétique, faire des investissements judicieux, adopter des pratiques de mobilité intelligentes, ce sont des actes qui doivent être encouragés», a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature organisée dans l'hémicycle du Parlement européen à Bruxelles.

Selon le commissaire européen à l'Energie, Andris Piebalgs, le «Pacte des maires» devrait permettre d'économiser 8 milliards d'euros de dépenses énergétiques.

Hambourg prévoit par exemple de réduire de 40% ses émissions d'ici 2020, a expliqué son maire Ole von Beust. L'adjoint Vert à la mairie de Paris, Denis Baupin, a précisé que la capitale française espérait réduire de 25% ses émissions sur la même période. De son côté, le maire de Budapest, Gabor Demszky, a estimé que cet accord pouvait devenir «le nouveau moteur» de la «politique climatique européenne».

Dans un message vidéo adressé à ses homologues européens, le maire de New York, Michael Bloomberg, précise que sa ville soutient l'accord et s'est fixée pour objectif de réduire ses émissions de 30% d'ici 2030. «Nous nous engageons à le faire même si notre population passe comme prévu à neuf millions d'habitants», a-t-il déclaré.

En vertu du pacte, les villes européennes doivent créer leur propre plan énergétique, qui sera mis à jour et contrôlé tous les deux ans par l'UE. Celles qui ne soumettent pas leur plan dans un délai d'un an après la signature de l'accord ou qui ne remplissent pas les objectifs fixés pourraient perdre d'éventuelles aides européennes.