Le premier ministre de la Saskatchewan, Brad Wall, s'élève contre la taxe sur le carbone et préfère l'approche préconisée par Hillary Clinton.

Mercredi, M. Wall a dit appuyer le plan de lutte contre les changements climatiques de la candidate démocrate à la présidence des États-Unis. Le plan de Mme Clinton, dévoilé cette semaine, promet des investissements en matière d'efficacité énergétique et de carburants propres, mais ne comprend pas de taxe sur le carbone. Elle prône plutôt le captage et le stockage de ce gaz à effet de serre (GES), soit enfouir sous terre le dioxyde de carbone généré par les centrales.

Selon le premier ministre saskatchewanais, le projet de Justin Trudeau d'imposer une taxe de 10 $ par tonne de carbone à compter de 2018 désavantagera l'économie et le marché de l'emploi canadiens par rapport aux États-Unis, le principal partenaire commercial du Canada.

«Nous faisons partie du marché intégré nord-américain, a insisté M. Wall. Nous devons savoir si quelque chose que nous ferons de manière unilatérale au Canada nous rendra plus ou moins compétitifs.»

Ottawa compte augmenter ce tarif jusqu'à ce qu'il atteigne 50 $ la tonne en 2022. Justin Trudeau a prévenu les provinces que la taxe leur serait imposée si elles n'instaurent pas leur propre taxe ou encore un système de plafonnement et d'échange.

Brad Wall estime qu'une stratégie axée sur l'innovation et les technologies permettant de réduire les émissions de GES serait préférable. Le plan de son gouvernement sera pour sa part révélé la semaine prochaine et devrait s'apparenter à celui de Mme Clinton.

Le Canada génère 1,6 % des émissions de GES à l'échelle planétaire. La Saskatchewan est responsable de 10 % des émissions canadiennes, soit 75,5 millions de tonnes annuellement.