Quatre nouveaux programmes de récupération viennent d'être lancés par Québec, pour les appareils électroniques, les piles, les lampes au mercure, ainsi que les nettoyeurs à freins et antigels.

Le consommateur pourra désormais porter ses appareils électroniques et informatiques, ses piles rechargeables ou non rechargeables, ainsi que ses tubes fluorescents ou fluocompacts dans un plus grand nombre de centres ou magasins désignés, en plus des Éco-Centres.

Le ministre du Développement durable et de l'Environnement, Pierre Arcand, en a fait l'annonce, jeudi à Montréal, aux côtés de Recyc-Québec et d'un grand nombre de recycleurs, récupérateurs et utilisateurs de ces produits.

«Très souvent, ce que j'ai entendu dire de la part des citoyens, c'était: 'je ne sais pas trop où aller exactement; je pense qu'il faut que j'envoie ça peut-être dans des Éco-Centres'. Mais il n'y avait pas vraiment une façon structurée de le faire, auparavant. Et le risque que cela se retrouve dans des sites d'enfouissement, ça devenait pour nous un élément de préoccupation», a commenté le ministre Arcand.

Le service sera mis en place graduellement.

«Si on prend l'exemple des piles, il y a 900 points de dépôt au Québec, dont les Éco-Centres, auxquels se rajoutent Rona, Canadian Tire, La Source, Bureau en gros, Batteries Experts, Future Shop, Sears et les Centres du rasoir. Ces gens-là vont pouvoir reprendre les piles qui sont là. (Pour ce faire), ils ont créé la Société de recyclage de piles rechargeables du Canada, qui supervise ces opérations», a illustré le ministre Arcand.

Vidéotron, par exemple, a étendu la portée de son entente avec Jour de la terre Québec. Des boîtes de collecte installées dans 240 points de vente permettront de récupérer non seulement les appareils mobiles, mais les câbles, chargeurs, télécommandes, piles, accessoires et, à compter de juillet 2013, le matériel informatique.

Dans certains cas, le producteur visé a plutôt négocié une entente avec une entreprise de récupération et c'est cette dernière qui devra récupérer le produit en fin de vie.

Ce système de récupération accessible au consommateur existait déjà pour les restes de peinture, teinture et vernis, par exemple, qui pouvaient être retournés dans 1100 points de vente, notamment dans les magasins Rona, Réno-Dépôt, Home Dépôt, Canac Marquis, BMR, Coop fédérée, Matériaux à bas prix, Bétonel et Patrick Morin.

Le service de récupération sera théoriquement gratuit pour le consommateur.

Interrogé à ce sujet, le ministre Arcand a répondu qu'il ne croyait pas qu'il devrait y avoir d'augmentation de prix pour le consommateur. «Il y a des coûts divers qui existent dans n'importe quel produit: des coûts de marketing, de recherche, du produit lui-même. Il y a un coût qui existe dans le processus d'élimination et on essaie de voir à ce qu'il soit 'internalisé'. Donc, je ne pense pas qu'il y aurait une augmentation du coût de ces produits. Tout le monde reconnaît que c'est la responsabilité des producteurs de s'assurer que ces coûts-là soient compris dans le prix qui est devant nous.»

Des gens de l'industrie présents à la conférence ont toutefois émis des doutes à ce sujet, rappelant que le consommateur finit toujours par payer le coût, en fin de compte, des déboursés supplémentaires que doivent faire les entreprises pour que leurs produits soient récupérés.

Québec se donne comme objectif, d'ici 2015, de récupérer 20 pour cent des piles non rechargeables et 25 pour cent des rechargeables.

Pour les lampes, l'objectif de récupération d'ici 2015 est de 40 pour cent pour les tubes fluorescents, 30 pour cent pour les fluocompactes et 40 pour cent pour les autres lampes au mercure.

Pour les appareils électroniques, d'ici 2015, Québec espère que soient récupérés 40 pour cent de l'ensemble des matières électroniques, sauf les téléphones. Pour les téléphones portables et téléphones en général, l'objectif est de 25 pour cent.

Pour les antigels et nettoyeurs à frein en aérosol, l'objectif est de 25 pour cent d'ici 2015.