Trois rhinocéros - deux adultes et un petit - ont été abattus dans la nuit de mercredi à jeudi dans un parc national kényan et leurs cornes sectionnées et emportées, a annoncé le service kényan de la faune (KWS) dans un communiqué.

«C'est le coeur lourd que nous annonçons le braconnage de trois rhinocéros la nuit dernière», dans le parc national de Meru, situé à environ 350 km au nord de Nairobi, écrit le KWS.

L'attaque s'est déroulée mercredi vers 18h30 et des «recherches intensives, terrestre et aérienne, ont conduit à l'aube à la découverte des carcasses de deux rhinocéros adultes et d'un petit, sans leurs cornes», ajoute le KWS.

Le service spécialisé dans la protection de la faune, dont les rangers sont lourdement armés, n'a pas retrouvé les braconniers mais fait état dans son communiqué de «pistes sérieuses».

Selon le KWS, l'année 2017 a marqué une diminution du nombre de rhinocéros et d'éléphants victimes du braconnage, respectivement 9 et 69.

Le Kenya abrite quelque 1000 rhinocéros, soit la troisième concentration la plus importante au monde, toujours selon le KWS.

Dans leur milieu naturel, les rhinocéros n'ont que peu de prédateurs, en raison de leur taille et de leur peau épaisse.

Mais de prétendues vertus médicinales attribuées en Asie à leur corne ont alimenté depuis des décennies un braconnage implacable qui a largement décimé l'espèce. Un kilogramme de corne de rhinocéros se négocie plusieurs dizaines de milliers de dollars au marché noir en Chine et au Vietnam.

En mars, le dernier mâle rhinocéros blanc du Sud est mort à 45 ans au Kenya, un décès synonyme de l'extinction de cette sous-espèce victime des conflits et du braconnage dans son habitat naturel.