Le Canadien qui dirige la section de lutte contre le trafic d'espèces sauvages à Interpol annonce qu'une enquête de trois semaines s'est soldée par plus de 1300 saisies dans le monde - dont plusieurs au Canada.

Sheldon Jordan, qui est aussi directeur général de l'Application de la loi sur la faune au sein du ministère fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, a indiqué vendredi, à New York, que ces enquêtes, menées de concert avec les autorités de 43 pays entre le 30 janvier et le 19 février, avaient pour but de prendre un «instantané» du commerce illicite des espèces sauvages et des produits forestiers protégés.

Ces enquêtes ont permis jusqu'ici l'incarcération de 89 individus, pour des peines allant de sept jours à sept ans, a-t-il dit.

Au Canada, on a saisi des peaux d'ours polaires et d'autres animaux, de même que de l'ivoire de morse. On a aussi saisi en importation de l'ivoire d'éléphant et des centaines de kilos de parties de requins.

Ailleurs dans le monde, on a saisi notamment 60 tonnes de bois rare, 4700 oiseaux, 100 félins sauvages - dont des jaguars et des ocelots - et 1240 reptiles.

Sans trop d'efforts, a soutenu M. Jordan, les opérations ont permis de saisir pour près de 6 millions de matériel illégal en trois semaines seulement. «Ça donne une petite idée de ce qui peut se passer dans le monde.»

Un rapport des Nations unies estime que ce commerce illégal vaut plus d'un milliard chaque année, en quatrième position au palmarès du crime organisé, derrière les drogues, la contrefaçon et la traite des personnes.