Le gouvernement américain envisage de lever les mesures de protection des espèces protégées pour les centaines de grizzlys habitant dans les environs du parc Yellowstone, ouvrant la porte à la chasse dans trois États pour la première fois depuis les années 1970.

Cette proposition survient après quarante ans d'efforts pour rétablir les populations de grizzlys dans la région et elle fait suite à la levée de dizaines de mesures de protection touchant notamment le loup gris, le pélican brun et l'écureuil volant.

La chasse dans le parc national Yellowstone serait toujours proscrite, mais les animaux pourraient être traqués dans les environs du Montana, de l'Idaho et du Wyoming.

Le directeur du Service américain de la pêche et de la faune a expliqué que l'administration Obama avait retiré plusieurs animaux de la liste des espèces protégées « grâce à plusieurs décennies de travail acharné, comme avec le grizzly ».

Les populations de grizzlys, qui étaient par le passé répandus presque partout Amérique du Nord, ont été décimées par les chasseurs et les trappeurs à partir des années 1800.

Or, le nombre d'incidents impliquant des grizzlys est hausse. Depuis 2010, six personnes sont mortes des suites d'une attaque et l'année dernière, 69 ours ont été tués par des humains - un nombre record.

Les militants pour la protection de la faune ont toutefois signalé que la précipitation du gouvernement pourrait effacer les gains des dernières années.

« Il y a encore beaucoup d'incertitude sur cette population », a déclaré Sylvia Fallon, scientifique principale au Conseil de défense des ressources naturelles.

La décision finale du gouvernement devrait venir d'ici un an.

Le gouverneur du Montana, Steve Bullock, a précisé que les populations d'ours seraient gérées par les autorités de l'État. Si la chasse est autorisée, elle pourrait l'être seulement dans les zones qui ne sont pas en périphérie du parc Yellowstone.

« La faune de Yellowstone est précieuse. Nous comprenons cela », a-t-il assuré.