Les zoos et aquariums japonais ont voté mercredi pour se maintenir au sein de leurs instances internationales, dont ils avaient été suspendus en raison de méthodes de chasse au dauphin au Japon jugées «cruelles».

Le mois dernier, l'Association mondiale des zoos et des aquariums (WAZA) a décidé de suspendre sa branche japonaise, accusée de se procurer des dauphins capturés selon la technique de la «pêche dirigée», très décriée, qui se pratique dans la baie de Taïji (sud-ouest du Japon).

Les 152 membres de l'Association japonaise des zoos et aquariums (JAZA) ont voté à une écrasante majorité pour rester adhérents de la WAZA. De facto, ils renoncent ainsi à présenter des dauphins en provenance de Taïji.

La JAZA «interdira à ses membres de se procurer des dauphins sauvages» capturés à Taïji ou de «participer à leur exportation ou vente», a déclaré son président Kazutoshi Arai.

Les pêcheurs de Taïji chassent chaque saison des centaines de dauphins qu'ils rassemblent dans un corral où ils sont dépecés pour leur chair, une activité traditionnelle fustigée par les associations de défense des animaux.

Mais, selon ces derniers, comme la demande pour la chair de dauphin est insuffisante, les pêcheurs revendent à des prix très élevés des cétacés vivants aux zoos.

Près de la moitié des dauphins exhibés dans les aquariums du Japon ont été attrapés suivant la technique de la «pêche dirigée», selon la presse locale.

La WAZA reproche à l'association japonaise d'avoir refusé sa recommandation d'imposer un moratoire de deux ans sur les dauphins en provenance de Taïji.

Elle «requiert de tous ses membres qu'ils adhèrent à sa politique interdisant de participer à des méthodes cruelles et sans discrimination pour attraper des animaux sauvages», selon un communiqué.

La JAZA a reconnu se procurer chaque année 20 dauphins de Taïji.

Le gouvernement japonais est intervenu dans la polémique, par la voix de son porte-parole Yoshihide Suga, en assurant qu'il était «au courant de la controverse» et qu'il prendrait «toutes les mesures pour éviter que les exhibitions de dauphins n'en pâtissent».