L'Université du Québec à Rimouski (UQAR) a renoncé hier à mettre sur pied une chaire de recherche sur le béluga avec le soutien financier de TransCanada.

Les professeurs de l'Institut des sciences de la mer (UQAR-ISMER) ont convenu avec la direction de mettre fin aux pourparlers entamés plus tôt cet automne avec le promoteur de l'oléoduc Énergie Est.

Émilien Pelletier, professeur en océanographie chimique, a pris part aux discussions. Il explique que l'établissement et ses chercheurs voulaient éviter de servir de vitrine publicitaire pour un projet controversé.

«Ce qui dérange un certain nombre de personnes, c'est que TransCanada se serait servi de cette entente pour redorer son blason», a résumé le chercheur.

À ses yeux, il aurait été possible de conclure une entente pour financer des travaux sur le béluga sans mettre en péril l'intégrité de la recherche scientifique et la liberté des professeurs de publier. Mais l'établissement a préféré éviter de devenir partie prenante dans le débat sur le pipeline Énergie Est.

La société TransCanada s'est dite «déçue» de la décision de l'UQAR-ISMER.

«Nous comprenons que cette décision est basée en partie sur le résultat de discussions sur la scène publique qui ne représentent malheureusement pas nos façons de faire ni celles de nos partenaires», a indiqué le porte-parole de l'entreprise, Tim Duboyce.

TransCanada souhaite que davantage de données scientifiques soient disponibles sur le béluga, a poursuivi M. Duboyce. L'entreprise examine donc la possibilité de former d'autres partenariats.

Plan de relations publiques

Le groupe écologiste Greenpeace a rendu public cette semaine un document de la firme de relations publiques Edelman réalisé pour le compte de TransCanada. Ce plan propose parmi d'autres mesures de participer à une campagne de financement d'une université québécoise.