L'Australie a récupéré trois militants écologistes australiens montés clandestinement à bord d'un navire japonais qui participait à la campagne de pêche à la baleine, un acte qualifié d'«irresponsable» par Canberra.

Les militants, membres de l'association écologiste Forrest Rescue, s'étaient hissés à bord du Shona Maru No.2, de nuit, début janvier, au large des côtes occidentales de l'Australie.

Ils entendaient empêcher ce navire de se lancer à la poursuite du Steve Irwin, un bateau de l'organisation écologiste Sea Shepherd, dans l'océan Austral où les pêcheurs japonais font campagne tous les ans.

Au terme d'une intense activité diplomatique entre Canberra et Tokyo, le Japon avait accepté de remettre les trois personnes arrêtées aux autorités australiennes, qui les ont ramenées au port d'Albany (ouest) lundi.

Mais la première ministre Julia Gillard a fait part de son mécontentement, estimant que ces trois hommes ne devaient pas être traités en héros.

«Aller récupérer ces trois hommes a coûté très cher», a déclaré la chef du gouvernement devant la presse, précisant que la note serait au final payée par les contribuables. «C'est pourquoi je pense que leur conduite était irresponsable».

Julia Gillard a précisé être opposée à la chasse à la baleine, «autant que n'importe qui dans ce pays», mais le moyen le plus efficace pour lutter contre cette pêche est d'aller devant la Cour internationale de justice, comme le fait l'Australie, a-t-elle déclaré.

Le Japon organise des campagnes de chasse à la baleine au nom de la «recherche scientifique» sur les cétacés, exploitant une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour ce type de pêche. La CBI interdit toute pêche à visée commerciale depuis 1986.

Les pays protecteurs des baleines et les défenseurs de l'environnement dénoncent cette pratique comme une chasse commerciale déguisée.