Le dentiste américain Walter Palmer, qui a tué le lion Cecil au Zimbabwe en juillet, est revenu au travail mardi matin dans sa clinique de Bloomington, près de Minneapolis, après plusieurs semaines d'absence.

Une poignée de manifestants et une foule de journalistes attendaient M. Palmer à son arrivée. Le dentiste s'est stationné de l'autre côté de la rue et a été rejoint par un garde de sécurité qui l'a escorté jusqu'à son entrée dans la clinique dentaire River Bluff.

La rue avait auparavant été bloquée par les policiers. Si les forces de l'ordre ne croyaient pas que M. Palmer soit en danger, le chef adjoint de police de Bloomington, Mike Hartley, a affirmé que ses hommes demeureraient sur place tant que les médias y seraient rassemblés.

Dimanche, au cours de sa première entrevue depuis les événements, le controversé chasseur avait annoncé à l'Associated Press qu'il reprendrait le travail, précisant que ses patients et ses employés avaient besoin de lui.

Mardi, quelques manifestants étaient présents à l'arrivée de M. Palmer, peu après 7 h. L'une d'elle, Cathy Pierce, a crié «Extradez Palmer!» à plusieurs reprises.

Elle a affirmé avoir fait le déplacement depuis son domicile d'East Bethel pour «se battre pour les animaux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes».

«Nous voulons qu'il sache que nous n'oublierons pas», a-t-elle déclaré à propos de l'homme qui a abattu le célèbre félin du parc national Hwange, au Zimbabwe, le 27 juillet dernier.

Une demi-douzaine de manifestants sont demeurés sur le trottoir plus d'une heure après que le dentiste est entré dans la clinique, demandant également son extradition. À l'inverse, certains voisins et patients s'étaient déplacés pour donner leur appui à Walter Palmer.

Il y a un mois, des officiels du Zimbabwe ont annoncé que les policiers allaient accomplir les formalités administratives en vue d'extrader le dentiste américain pour le juger sur sa participation à la chasse de Cecil. Toutefois, un porte-parole policier dans la capitale, Harare, a précisé lundi qu'il n'y avait aucun nouveau développement dans cette affaire.

La porte-parole du service américain des pêcheries et de la faune, Laury Parramore, a déclaré mardi qu'elle n'avait reçu aucune nouvelle information sur ce dossier, mais qu'une enquête se poursuivait.