Pétrolia entend poursuivre l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti, malgré l'appui du gouvernement Couillard à ce qu'elle soit désignée comme site patrimonial de l'UNESCO.

La direction de l'entreprise fait valoir jeudi qu'elle détient toutes les autorisations réglementaires nécessaires à la poursuite de ses travaux exploratoires.

« Il n'y a rien qui empêche la poursuite du développement des hydrocarbures sur l'île », a précisé Pétrolia dans une déclaration écrite.

Le consortium Hydrocarbures Anticosti, qui regroupe Pétrolia, Corridor Resources et le gouvernement du Québec, a obtenu en juin l'autorisation de forer trois puits exploratoires par fracturation hydraulique. Cette opération doit permettre de confirmer le potentiel pétrolier de l'île.

Le gouvernement Couillard a confirmé mercredi son appui à ce qu'Anticosti soit nommée site patrimonial par l'UNESCO. Le ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a alors précisé qu'il sera impossible d'extraire du pétrole de l'île si elle obtient ce tire.

Sauf qu'aux yeux de Pétrolia, l'opérateur du projet, la décision de Québec ne change rien au calendrier des travaux.  L'entreprise rappelle qu'elle « détient tous autorisations et les permis pour procéder à la poursuite des activités de mise en valeur de la ressource ».

Elle laisse aussi entendre qu'elle pourrait exiger d'être dédommagée si Québec devait bannir l'industrie pétrolière sur l'île.

« Dans l'éventualité ou les activités de développement soient restreintes dans le futur, il est clair que le gouvernement aurait certaines obligations envers les détenteurs de permis et ses partenaires relatifs à une telle décision », a indiqué Pétrolia.

L'entreprise fait également valoir que c'est le gouvernement fédéral - et non celui du Québec - de choisir ou pas de présenter la candidature de l'île d'Anticosti pour la désignation de l'UNESCO.