Un premier navire transportant du pétrole en provenance du pipeline inversé d'Enbridge doit emprunter le fleuve Saint-Laurent lundi en partance de Montréal et en direction de Lévis, sur la rive-sud de Québec.

Le bateau se rendra à la raffinerie d'Énergie Valéro, dans le secteur de Saint-Romuald.

Après plusieurs contestations et manifestations, Enbridge a commencé à faire couler son pétrole vers Montréal à la fin de novembre. La ligne 9B acheminera des pétroles bruts de l'Ouest canadien.

L'initiative a de nombreux opposants, notamment la députée de Québec solidaire Manon Massé. Elle souligne qu'Enbridge n'a pas voulu faire de tests de sécurité sur l'ensemble de son réseau, ce qui est extrêmement inquiétant.

Mme Massé accuse le gouvernement Couillard de complicité dans le développement des sables bitumineux de l'Alberta. Elle déclare que la stratégie maritime du gouvernement est de transformer le fleuve en « une autoroute pour le pétrole sale de l'Ouest ».

Elle soutient qu'Enbridge et les autres multinationales du pétrole piétinent les droits de la population avec un seul objectif en tête, celui d'augmenter leurs profits.

Québec solidaire presse le gouvernement de se « désinvestir des énergies sales », affirmant notamment que la Caisse de dépôt et placement du Québec est « mouillée jusqu'au cou » dans les hydrocarbures et finances des compagnies comme Enbridge, Suncore, Valero et TransCanada.