Les six activistes de Greenpeace qui ont escaladé la croix du mont Royal tôt mardi matin sont descendus de la structure en milieu de journée pour finalement être accusés de méfaits.

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Les trois hommes et trois femmes, âgés de 19 à 28 ans, ont été libérés immédiatement sous promesse de comparaitre.

Vers 6h30, ils ont déployé sur la croix une longue banderole sur laquelle était écrit le mot « Justice? ». Le mot « Résolu » et une représentation de la forêt québécoise étaient accrochés dans des plateaux, de part et d'autre de l'affiche, afin de représenter la « balance de la justice », explique Greenpeace. 

« L'idée était de transformer la croix du mont Royal en balance de la justice pour dénoncer le déséquilibre des forces entre la plus grosse forestière au pays, Produits forestiers Résolu, et la faible protection qu'on offre à nos forêts publiques actuellement », a expliqué le porte-parole de Greenpeace au Québec, Nicolas Mainville.

Greenpeace soutient que Résolu s'adonne à des coupes à blanc dans les dernières forêts vierges du Québec, menaçant ainsi les écosystèmes et certaines espèces animales, en plus de bafouer les droits des Premières Nations.

L'organisation non gouvernementale a profité du contexte électoral pour appeler les partis politiques à s'engager à protéger davantage la forêt boréale.

« L'enjeu (de l'environnement) est complètement évincé de la campagne électorale », se désole Nicolas Mainville.

Le 20 novembre dernier, trois militants de Greenpeace ont escaladé la Biosphère de Montréal pour y déployer une bannière réclamant la libération des 30 militants de leur organisation qui étaient détenus ou en liberté conditionnelle en Russie, parmi lesquels se trouvait le Montréalais Alexandre Paul.

Les policiers montréalais n'étaient pas intervenus pendant l'action. Cependant, une fois redescendus, les policiers leur avaient remis une citation à comparaître pour répondre à une accusation de méfait.

- Avec La Presse Canadienne