Il y avait un grave problème avec le puits de gaz de schiste de Talisman à Leclercville, assez pour déployer d'importants moyens pour le corriger.

Mais ce n'est pas dans le rapport remis par le gouvernement au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) qu'on pouvait l'apprendre.

Ce rapport du ministère des Ressources naturelles et de la Faune est censé donner plus de précisions sur les fuites observées dans les puits de gaz de schiste. Il a été remis au BAPE la semaine dernière.

Il indique que dans le puits de Leclercville, «aucune migration de gaz» n'était observée mais qu'une «pression non stabilisée de gaz» était atteinte après fermeture de l'évent.

«Ou ça manque de transparence, où il y a négligence, mais de toute manière il y a un grave problème», dit Serge Fortier, du Comité de citoyen interrégional de la vallée du Saint-Laurent.

C'est Talisman qui a découvert la fuite l'automne dernier, selon le porte-parole Stéphane Perreault, cité par RueFrontenac. Le MRNF aurait fait par la suite des inspections.

Talisman a entrepris au début du mois des travaux correctifs pour colmater une fuite à 2000 mètres de profondeur.

Selon M. Perrault, cité par RueFrontenac, la fuite se situe entre le tubage de production et le coffrage de ciment. «Il faut aller défaire le ciment et le recouler pour obturer le chemin que le gaz s'est frayé.»

Selon le MRNF, le gaz s'est échappé entre le tubage et le coffrage et n'a jamais menacé la nappe phréatique.

Mais certains citoyens du coin ne sont pas rassurés.

«À mon avis ils ont perdu le contrôle sur ce puits, dit Pierre Bluteau, de Leclercville. Ils sont obligés de remettre du béton à deux kilomètres de profondeur. Ils essaient à tout prix de sauver leur investissement. Selon moi ce serait mieux de le condamner.»