Plusieurs parcs solaires ont été mis en service dimanche au Japon, simultanément à l'entrée en vigueur d'une loi sur les énergies renouvelables obligeant les compagnies d'électricité à acheter à un tarif déterminé, dit tarif de rachat, toute la production proposée par des fournisseurs tiers.

Une société affiliée au troisième groupe japonais de télécommunications, Softbank, a notamment inauguré ce dimanche une centrale solaire à Kyoto, dans l'ouest du Japon, et diverses municipalités ont également mis en exploitation des installations nouvelles capables d'alimenter plusieurs centaines ou milliers de foyers.

Le patron de Softbank, Masayoshi Son, vivement opposé à l'usage de l'énergie nucléaire depuis l'accident de Fukushima consécutif au tsunami du 11 mars 2011, a prévu au total la construction de 11 centrales solaires ou éoliennes dans l'archipel.

Toutes initiatives confondues, il y aurait actuellement en construction ou projet dans l'ensemble du Japon plus de 100 fermes de panneaux photovoltaïques d'une puissance unitaire de plus d'un mégawatt, selon les décomptes du groupe d'information économique Nikkei.

Les plus gros chantiers sont prévus à Minamisoma, une localité située à moins de 30 kilomètres du complexe atomique accidenté de Fukushima, où le groupe Toshiba s'apprête à construire un parc solaire réparti en plusieurs lieux de la ville pour alimenter quelque 30 000 foyers.

Le groupe Kyocera a pour sa part récemment annoncé la construction prochaine d'une centrale solaire de 70 mégawatts permettant d'approvisionner quelque 22 000 maisonnées dans la préfecture de Kagoshima (sud-ouest) et divers autres projets de différentes tailles sont en cours dans l'ensemble du pays.

La maison de commerce japonaise Marubeni et une dizaine d'autres entreprises nippones ambitionnent quant à elles d'installer une importante ferme d'éoliennes flottantes au large de Fukushima, afin de fournir du courant à 100 000 ménages.

Cette profusion de chantiers découle de la volonté étatique d'augmenter la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité alors que 49 réacteurs nucléaires de l'archipel sur 50 sont encore maintenus à l'arrêt depuis le désastre de Fukushima. La population plaide en outre pour une diminution de l'usage de l'énergie atomique par rapport aux plans antérieurs à la catastrophe, même en cas de réactivation de plusieurs réacteurs.

Dimanche, une loi est entrée en vigueur qui oblige les compagnies d'électricité à acheter toute la production d'électricité proposée par des fournisseurs tiers à un tarif fixé par avance et censé encourager les initiatives de nombreuses entreprises.

Le gouvernement estime que la puissance électrique fournie par les énergies renouvelables atteindra cette année l'équivalent de 2 réacteurs nucléaires de moyen gabarit, soit 2500 mégawatts.