Le gouvernement fédéral crée un programme d'infrastructures de 2 milliards sur 10 ans spécifiquement destiné à mieux gérer les risques actuels et futurs liés aux catastrophes naturelles comme les inondations, les incendies de forêt, les tremblements de terre ou les sécheresses.

Le «Fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes» financera des projets d'infrastructure «de grande envergure» - dont les coûts seront d'au moins 20 millions.

Ce fonds appuiera la modification et le renforcement d'infrastructures publiques existantes, ou l'aménagement de nouvelles infrastructures, précise le gouvernement. Il pourrait s'agir d'infrastructures naturelles, comme des terres humides, ou d'infrastructures artificielles, comme des barrages ou des digues.

Les projets financés devront être terminés d'ici 2027-2028, et les déclarations d'intérêt devront être acheminées avant le 1er août prochain. Infrastructure Canada évaluera alors au mérite les projets, et les promoteurs admissibles seront ensuite invités à présenter une demande complète.

Le fonds s'adresse aux provinces et territoires, aux municipalités et aux administrations autochtones, mais aussi aux établissements postsecondaires publics ou à but non lucratif, aux organismes à but lucratif travaillant en partenariat avec une municipalité et aux organismes sans but lucratif.

Le ministre de l'Infrastructure, Amarjeet Sohi, en a fait l'annonce jeudi sur les terrains du Stampede de Calgary, touchés par les importantes inondations d'il y a cinq ans dans le sud de l'Alberta. Le président du Conseil du Trésor, Scott Brison, a fait la même annonce dans sa circonscription, à Windsor, en Nouvelle-Écosse.

Le ministre Sohi a rappelé que les événements météorologiques extrêmes causés par les changements climatiques ont, d'une façon ou d'une autre, des impacts majeurs sur les communautés canadiennes, d'un bout à l'autre du pays. «Les inondations, les incendies de forêt et les tempêtes hivernales sont de plus en plus graves et de plus en plus fréquents», a-t-il soutenu.

«En investissant dès aujourd'hui pour (en) atténuer les répercussions, on réalisera des économies en ce qui concerne les coûts de rétablissement futurs et on évitera les défaillances importantes des infrastructures», a expliqué le ministre Sohi.