Le monde doit rapidement abandonner les combustibles fossiles s'il veut éviter une hausse catastrophique de la température de la planète, préviennent deux rapports publiés lundi par deux agences internationales.

Les deux documents en viennent à la conclusion qu'une révision fondamentale de la manière dont l'énergie est produite nécessitera des investissements considérables - mais que cela engendrerait aussi des économies grâce à une amélioration de l'efficacité énergétique.

L'Agence internationale de l'énergie (AIÉ) et l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (AIÉR) avaient reçu comme mandat de définir des scénarios qui limiteraient le réchauffement climatique à moins de deux degrés Celsius, comparativement à l'époque préindustrielle.

L'AIÉ affirme que la planète aura 66 % de chances d'atteindre cet objectif si tous les pays consentent « des investissements sans précédent dans les technologies à faibles émissions de carbone ».

Les mesures ambitieuses nécessaires incluraient « l'abolition rapide des subventions aux combustibles fossiles, une hausse du prix du CO2 à des niveaux jamais vus, des réformes importantes du marché de l'énergie, et des normes étroites d'efficacité énergétique et d'émissions faibles de carbone », selon l'AIÉ.

Tous les pays devraient adopter de telles mesures immédiatement, ajoute l'agence.

Le rapport de l'AIÉR conclut que des « gestes immédiats sont essentiels » et que le refus d'agir rapidement ne fera qu'augmenter les coûts un peu plus tard. Le scénario de l'AIÉR prédit aussi que plus d'emplois seront créés que perdus.

Les deux documents ne s'entendent pas sur la place future des combustibles fossiles, surtout en ce qui concerne les options plus propres comme le gaz naturel.

Les rapports ont été dévoilés avant l'ouverture d'un sommet sur l'énergie et les changements climatiques à Berlin, et auquel un millier de personnes devraient participer. La rencontre a été organisée par l'Allemagne à un moment où le président américain Donald Trump a promis d'annuler les mesures climatiques de l'administration Obama.