Près de 400 scientifiques, dont 30 prix Nobel, fustigent dans une lettre ouverte le candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump pour avoir promis, s'il était élu, de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat.

« Un "Parexit" enverrait un signal clair au reste du monde que les États-Unis ne se soucient pas des problèmes globaux du réchauffement climatique provoqués par les activités humaines », écrivent-ils.

Pour eux, « les conséquences d'une telle décision seraient sévères et durables pour le climat de notre planète et la crédibilité internationale des États-Unis ».

Pendant la campagne des élections primaires « des affirmations ont été faites selon lesquelles la planète ne se réchauffait pas ou que le réchauffement résultait seulement de causes naturelles, ce qui est contraire à la réalité », relèvent les cosignataires en référence aux déclarations de Donald Trump.

Publiée mardi sur le site responsiblescientists.org, cette lettre a été cosignée par 375 scientifiques pour la majorité américains à qui s'est joint notamment l'astrophysicien britannique Stephen Hawking.

Les chefs d'État et de gouvernement des 190 pays qui ont conclu l'accord de Paris en décembre dernier sont tous tombés d'accord sur le fait que le changement climatique présentait un danger pour le monde.

Cet accord représente « un premier pas modeste mais historique et qui est essentiel vers la mise en oeuvre d'une gestion éclairée du système climatique terrestre », jugent ces scientifiques.

De ce fait « il est des plus préoccupant que le candidat républicain pour la présidence prône un retrait des États-Unis de l'accord de Paris », insiste la lettre. « Une telle décision rendrait beaucoup plus difficile de développer des stratégies mondiales visant à minimiser et à s'adapter au changement climatique ».

« Si les États-Unis se retirent de l'accord de Paris il sera alors nettement moins probable que le pays pourra jouer un rôle dominant politiquement, économiquement ou moralement », préviennent-ils.

La publication américaine Science avait demandé aux candidats à la Maison-Blanche leur vues sur le réchauffement climatique et Donald Trump avait répondu « qu'il fallait encore faire beaucoup de recherche sur ce sujet ».

Sa rivale démocrate, Hillary Clinton a au contraire dit que « la science était claire », estimant que « le changement climatique représentait une menace pressante et était un des grands défis de notre temps dont les impacts se font déjà sentir aux États-Unis et partout dans le monde ».

Elle a aussi proposé que les États-Unis produisent la moitié de leur électricité à partir de sources d'énergie propres, dont le solaire, dans les dix prochaines années.

Les candidats à la présidence ont répondu à vingt questions et leurs réponses peuvent être vues à l'adresse : http://sciencedebate.org/20answers.