Des chercheurs sonnent à nouveau l'alarme: le réchauffement climatique menacerait tout particulièrement les forêts boréales, ces vastes étendues de résineux, de peupliers et de bouleaux qui recouvrent une bonne partie du nord canadien, jusqu'à la taïga du Grand Nord.

Dans une étude publiée jeudi dans un numéro spécial «Forêts» de la revue Science, ces chercheurs soulignent que les températures devraient augmenter davantage et plus rapidement en zone boréale que partout ailleurs sur la planète, et que l'on s'approche du point de non-retour.

Or, ces températures plus élevées devraient apporter en zone boréale du temps plus sec, des maladies et insectes jusque-là inexistants, et des incendies de forêts dans cette vaste «ceinture verte» qui recouvre une bonne partie du nord de la planète, en dessous de l'Arctique.

Les trois chercheurs - du Québec, de Finlande et d'Autriche - rappellent que ces forêts boréales ne peuvent «migrer» assez rapidement vers le nord pour échapper à une hausse aussi rapide des températures.

De plus, les vieilles forêts boréales qui seraient détruites ne devraient pas pouvoir se renouveler dans ces nouvelles conditions, ce qui laisserait une ceinture verte beaucoup plus morcelée.