Le secrétaire d'État américain John Kerry va se rendre la semaine prochaine en Arctique pour des discussions ministérielles sur le changement climatique dans un contexte d'inquiétudes grandissantes sur la fonte des glaces et l'augmentation du niveau de la mer.

M. Kerry doit participer à une réunion de Conseil de l'Arctique, dans la ville canadienne d'Iqaluit (nord-ouest), sur l'île de Baffin, où les températures dépassent rarement zéro.

Les États-Unis prendront vendredi prochain la présidence tournante de ce forum intergouvernemental qui réunit les pays ayant une partie de leur territoire dans l'Arctique: le Canada, le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège, la Russie, la Suède et les États-Unis.

Cette instance a pour but de promouvoir la coopération sur l'environnement, l'exploitation des richesses pétrolières et minières, le transport maritime, la pêche, et le tourisme.

Parmi les priorités de Washington «figurent les impacts du changement climatique, la sauvegarde, la sécurité et l'administration de l'Océan arctique, ainsi que l'amélioration des conditions de vie des peuples de l'Arctique», a précisé une porte-parole du département d'État, Marie Harf.

Cette réunion a lieu quelques mois avant la conférence sur le climat à Paris en décembre, où la France a l'ambition d'arriver à un accord permettant de limiter le réchauffement de la planète à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

L'étendue maximum des glaces arctiques a été la plus faible mesurée en hiver cette année depuis le début des observations par satellite en 1979, avait rapporté fin mars le Centre américain de la neige et de la glace (National Snow and Ice Data Center, NSIDC).

La superficie de la banquise a atteint au plus 14,54 millions de km2 le 25 février ce qui devrait être le maximum pour l'année, selon une estimation préliminaire.

Parmi les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, les États-Unis, l'Union européenne et la Russie ont déjà annoncé leurs objectifs pour la conférence de Paris.

Les États-Unis se sont engagés sur une réduction de 26% à 28% de leurs émissions d'ici 2025 par rapport à 2005.

La hausse des températures a attisé l'intérêt des pays pour ces régions polaires, où la fonte des glaces ouvre des voies maritimes et rend plus accessibles certaines ressources.