Les représentants des villes et collectivités du monde entier se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, dans une déclaration signée samedi au cours d'un sommet à Nantes (ouest de la France).

«Nous nous engageons à mobiliser dans nos budgets locaux les financements nécessaires à la mise en oeuvre d'actions à faible intensité de carbone», est-il souligné dans ce document, adopté par acclamation par les représentants d'une vingtaine de réseaux mondiaux fédérant «la quasi-totalité» des villes et collectivités des cinq continents, selon les organisateurs.

Cette déclaration, signée à l'occasion d'un «sommet mondial des villes et territoires sur le climat», coïncide avec la publication par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) d'un rapport prévoyant une hausse de jusqu'à 4,8°C de la température moyenne de la Terre d'ici à 2100.

Les signataires de la déclaration de Nantes se disent dans leur déclaration «gravement préoccupés par la menace sur la vie humaine causée par la dégradation des conditions environnementales mondiales», mettant notamment «en danger l'accès durable à l'eau et à la nourriture».

«Cette déclaration, qui lie climat et développement durable, est une feuille de route pour Paris 2015, un véritable engagement à faire de la part des collectivités», a assuré le sénateur français Ronan Dantec (EELV), l'un des organisateurs du sommet.

Vendredi, intervenant au sommet mondial des «villes durables» Ecocity à Nantes, le premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait souhaité que la conférence des Nations unies sur le changement climatique prévue à Paris en 2015 débouche sur un «accord contraignant» en la matière.