Le monde doit se réveiller face au risque de multiplication des catastrophes naturelles suite au réchauffement climatique pour limiter les pertes humaines et économiques, a averti mardi le Secrétaire général adjoint de l'ONU Jan Eliasson.

À l'ouverture à Genève d'une conférence sur la réduction des risques avec près de 4000 représentants des gouvernements, organisations internationales, universités et du secteur privé, M. Eliasson a estimé que «nous vivons à une époque de désastres naturels massifs rendus plus néfastes par les changements climatiques».  «Ils sont plus fréquents et plus graves», a-t-il averti.

Il a appelé à définir une stratégie internationale pour diminuer les risques, et à laquelle doit être associé le secteur privé, non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour limiter les pertes économiques et l'impact sur le développement.

«Les changements qui interviennent incluent l'augmentation des vagues de chaleur à la fois en intensité et en fréquence, les pluies extrêmes et les conséquences de la hausse du niveau de la mer», a souligné Rajendra Pachauri, chef du panel intergouvernemental sur les changements climatiques.

M. Pachauri a toutefois exclu que la tornade qui vient de frapper l'État de l'Oklahoma soit une conséquence des changements climatiques. «Personne ne peut lier un évènement de cette nature à l'évolution du climat suite à l'activité humaine», a-t-il dit aux journalistes. «Ce n'est pas possible et scientifiquement ce n'est pas valable», selon lui.

«Mais nous pourrions être mieux préparés», a-t-il ajouté en notant qu'il était «très difficile de dire à ce stade» ce qui devrait être mieux préparé.