Le réchauffement climatique annoncé va bien se traduire par une baisse des précipitations moyennes, même si le précédent épisode de réchauffement expérimenté au Moyen-Âge avait abouti à des pluies plus soutenues, assurent des climatologues dans une étude publiée mercredi.

Selon ces experts, le réchauffement provoqué par les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines n'agit pas sur les précipitations de la même manière que le réchauffement résultant d'une hausse des rayonnements solaires.

Le réchauffement climatique induit par la hausse du CO2 dans l'atmosphère va bel et bien s'accompagner d'une augmentation des sécheresses dans le futur, écrivent-ils dans la revue britannique Nature.

Un point important qui a fait l'objet d'âpres discussions, car il va à l'encontre de ce qu'a connu notre planète aux alentours de 1000 à 1250, durant «l'optimum climatique médiéval», aussi appelé «réchauffement climatique de l'An Mil». Durant cette période, les températures moyennes ont non seulement augmenté sous l'effet des rayons solaires, mais le climat est également devenu plus humide.

Cela s'explique par le fait que les deux phénomènes ne réchauffent pas de la même manière les différentes régions de l'atmosphère terrestre, selon les travaux de ces chercheurs chinois et américains.

La hausse des gaz à effet de serre tend en effet à réduire les écarts de températures entre les différentes couches de l'atmosphère, les rendant ainsi plus homogènes et moins propices aux chutes de pluie, estime l'étude.

«Pour une hausse de température équivalente, le réchauffement lié au Soleil va avoir tendance à favoriser davantage les précipitations que les gaz à effet de serre (GES)», explique la revue Nature dans un communiqué.

L'intensité des rayonnements solaires à la surface de la Terre peut être affectée par différents facteurs, comme l'activité volcanique, le taux d'aérosols en suspension dans l'atmosphère ou des variations dans l'orbite terrestre.

Les prédictions pour les précipitations dans le futur ne sont qu'une moyenne globale et ne reflètent pas nécessairement ce qui pourra être observé à l'échelle locale.