Un groupe de scientifiques a demandé lundi à la communauté internationale de protéger l'océan Arctique, en interdisant la pêche tant que la recherche et un encadrement réglementaire n'assureront pas son développement durable et le respect d'un environnement fragile.

Prenant acte du fait que la fonte des glaces a rendu la pêche possible dans la zone centrale de l'océan Arctique, ils s'inquiètent de la voir se développer sans que les risques pour l'écosystème soient évalués et contrôlés.

«Des données et des analyses sont nécessaires pour comprendre les conséquences de la pêche sur les composants de l'écosystème de l'océan Arctique, tels que les phoques, les baleines et les ours polaires, et l'effet que cela pourrait avoir sur les populations de la région Arctique, dont la subsistance et le mode de vie dépendent de ces ressources», écrivent les scientifiques dans une lettre ouverte de l'organisme environnemental PEW Environment Group.

Selon eux, «la communauté scientifique ne dispose pas actuellement de suffisamment de données biologiques pour connaître la présence, l'abondance, la structure, les mouvements et la santé des stocks de poissons et le rôle qu'ils jouent dans l'écosystème».

Ils préconisent la mise en place d'un régime solide de gestion, de suivi et de mise en application avant d'autoriser la pêche dans la région.

Ces scientifiques demandent aux gouvernements des États riverains de l'océan Arctique -Canada, Danemark, États-Unis, Norvège et Russie- de travailler à la conclusion d'un accord international basé sur la recherche scientifique et le principe de précaution.