La Russie comprend la décision du Canada de se retirer du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la diplomatie russe estimant vendredi que ce geste témoigne de «l'inefficacité» de cet accord.

«Se retirer d'une structure légale internationale reste le droit souverain de tout État moderne», a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch. «Quant à la décision du Canada de se retirer du protocole de Kyoto, de notre point de vue, c'est encore un exemple, confirmant le fait que le protocole de Kyoto (...) a perdu de son efficacité dans le contexte des réalités socio-économiques du 21e siècle», a-t-il ajouté. «Il ne garantit pas une participation adéquate de tous les États (...) pour réduire l'impact de l'homme sur le système climatique de la Terre», a-t-il renchéri. Le Canada est devenu lundi le premier État à se retirer du protocole de Kyoto, affirmant que cet accord «ne fonctionnait pas». Le protocole de Kyoto, signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, est le seul outil juridique imposant des objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre (GES), à l'origine du réchauffement climatique, à près d'une quarantaine de pays industrialisés, à l'exception notable des États-Unis qui avaient refusé de le ratifier après l'avoir signé. lap/alf/chp