Le ministre allemand de l'Environnement, Norbert Röttgen, et la ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, ont ouvert dimanche à Berlin une réunion internationale préparatoire à la prochaine conférence sur le climat de Durban en décembre.

Appelées «Dialogue de Petersberg», du nom de la colline près de Bonn (ouest) où s'est tenue en mai 2010 une première série de négociations avant le sommet de Cancún (Mexique), ces consultations vont notamment réunir 35 pays, dont une vingtaine représentés à l'échelon ministériel jusqu'à lundi.

La chancelière allemande, Angela Merkel, devait faire un discours à 13H00 GMT pour réclamer des engagements contraignants lors du sommet sud-africain pour concrétiser l'objectif d'un réchauffement climatique limité à 2 degrés.

«Beaucoup de pays ont annoncé (depuis Cancún) des mesures volontaires, mais qui mises bout à bout ne suffiront pas à atteindre notre but», a rappelé la chancelière samedi dans son message vidéo hebdomadaire sur internet.

«Nous avons besoin de mesures, des mesures ciblées, et si possible aussi de traités dans lesquels cela sera fixé de façon contraignante. C'est cela qui sera difficile. Mais en tout état de cause, le temps presse, car le Protocole de Kyoto sera bientôt caduc», a également rappelé la chancelière.

Les négociations seront d'autant plus tendues que les États-Unis, la Russie, le Japon et le Canada ont clairement fait savoir fin mai qu'ils refuseront un accord contraignant pour réduire les émissions de gaz a effet de serre à Durban lors de la réunion du G8 à Deauville (France).

La première période du Protocole de Kyoto, signé en 1997, s'achève en 2012. Seul instrument légal qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'origine du changement climatique, il n'a jamais été ratifié par les États-Unis, premier pollueur mondial.

La Russie, le Canada et le Japon avaient eux ratifié le protocole de Kyoto, mais refusent de se joindre à un «Kyoto-bis» si les États-Unis et les grands pays émergents comme la Chine (qui n'étaient pas concernés par le «Protocole de Kyoto) n'en sont pas.