Quelques centaines de militants écologistes se sont rassemblés au centre-ville de Montréal cet après-midi pour tenter de persuader le gouvernement Harper de se doter de cibles de réduction de gaz à effet de serre plus contraignantes à l'issue du sommet de Copenhague.

Alors que la conférence des Nations Unies sur le climat bat son plein, des dizaines de milliers de personnes ont fait de même un peu partout au Canada et à travers le monde. La plupart des événements se sont déroulés de manière pacifique. Près de 700 personnes ont toutefois été arrêtées dans la capitale danoise.

À Montréal, c'est un représentant du Réseau québécois des groupes écologistes déguisé en Père Noël qui a accueilli les manifestants.

«Je suis descendu du Pôle Nord à Montréal parce que le problème est ici au Canada», a lancé de façon métaphorique, Arthur Sandborn. «Ici, M. Harper et ses ministres veulent réduire les émissions de gaz à effet de serre de 2% à 3% par rapport aux niveaux de 1990, alors que plusieurs pays parlent de réduction de 40%. S'ils poursuivent dans la même voie, M. Harper et ses ministres ne se mériteront pas de cadeaux cette année.»

La manifestation a réunie citoyens et membres de divers groupes comme Greenpeace, Équiterre et le Réseau québécois des groupes écologistes. Des activistes québécois présents sur le terrain à Copenhague se sont également adressés à la foule via téléconférence.

«Le gouvernement Harper tente de faire croire aux 172 pays réunis ici qu'il représente les Canadiens et les Canadiennes», a expliqué Steven Guilbeault d'Équiterre. «Or ce n'est pas vrai. Le Québec, l'Ontario et la Colombie-Britannique se sont tous dotés de cibles de réductions équivalentes à celles de l'Europe. Nous sommes le pays qui a la pire position de négociation ici. On a besoin que le ministre de l'Environnement, Jim Prentice, et Steven Harper entendent votre message de Montréal.»

Après les discours, les manifestants réunis au Carré Phillips se sont mis à danser pour se réchauffer.