Le Premier ministre britannique Gordon Brown a proposé vendredi le lancement d'un fonds de soutien de 10 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) aux pays en développement pour les aider à lutter contre le réchauffement climatique.

M. Brown, qui participe vendredi à un sommet du Commonwealth largement consacré à cette question, se dit «optimiste» quant à l'adoption de cette proposition lors du prochain sommet de l'ONU sur le climat à Copenhague (7-18 décembre), sur son site internet officiel.

La Grande-Bretagne contribuerait à ce fonds à hauteur de 880 millions d'euros sur trois ans, précise-t-il.

Selon le Premier ministre britannique, cette proposition est destinée à sortir de «l'impasse» dans laquelle se trouvent actuellement les discussions sur le sujet.

«Les pays les plus pauvres doivent comprendre que les pays les plus riches vont les aider à s'adapter au changement climatique et à apporter les ajustements nécessaires à leurs économies», précise M. Brown.

«Nous devons apporter de l'argent pour y contribuer. La Grande-Bretagne va le faire, le reste de l'Europe va le faire et je pense que l'Amérique le fera aussi», ajoute-t-il.

Fin octobre, le Premier ministre britannique s'était réjoui que l'UE propose explicitement de négocier avec les autres pays développés et avec les économies émergentes sur la base d'un besoin pour les plus pauvres de 100 milliards d'euros par an entre 2013 et 2020.

Mais contrairement à ce que souhaitaient M. Brown et d'autres pays comme la Suède ou l'Espagne, rien ne figure dans le projet d'accord trouvé par les 27 sur le chiffrage de la contribution européenne.

Sarkozy propose aussi une aide

Le président français Nicolas Sarkozy a aussi proposé vendredi à Port-of-Spain que les pays riches fournissent un «premier engagement financier» de 10 milliards de dollars (6,6 millions d'euros) aux plus vulnérables pour les aider à réduire leur émissions de CO2.

Le chef de l'Etat s'exprimait, à huis-clos, au sommet du Commonwealth à Trinidad-et-Tobago, largement consacré au réchauffement climatique, à 10 jours de l'ouverture de la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague (7 au 18 décembre).

C'est la première fois qu'un président français est invité à un sommet de cette assemblée composée de 53 pays, essentiellement d'anciennes colonies de l'ex-empire britannique.

«L'accord de Copenhague doit être juste. Il doit prévoir des actions concrètes pour aider les pays les plus pauvres et les plus vulnérables», a affirmé M. Sarkozy.

«Pour cela, nous devons adopter à Copenhague un premier engagement financier sur 2010, 2011 et 2012 de 10 milliards de dollars par an», a-t-il ajouté.

Selon le président, «un mécanisme ambitieux devra également être adopté pour assurer les financements nécessaires aux pays en développement après 2012».

M. Sarkozy a l'intention de soumettre cette proposition à Copenhague, où il se rendra les 17 et 18 décembre.

La France se place ainsi dans la fourchette haute de ce que propose l'Union européenne (entre 5 et 7 milliards d'euros, sans clé de répartition à ce jour entre les pays membres).