Comme chaque année, la météo a fait des siennes en 2016. Chaleur extrême, grêlons géants et quelques dégâts records. Survol des faits marquants qui, pris tous ensemble, contribuent à accréditer la thèse des changements climatiques.

Planète four

À l'échelle mondiale, 2016 s'est révélée l'année la plus chaude jamais enregistrée. Ce qui n'est pas surprenant, sachant que, mois après mois, le mercure a atteint un sommet historique - sauf à l'automne, en septembre, en octobre et en novembre.

Des records de chaleur ont ainsi été battus dans 22 grandes villes de la planète, dont Mitribah, au Koweït, où il a fait 54 °C le 21 juillet.

Méli-mélo au Québec

Au Québec, le record annuel de chaleur établi en 2012 n'a pas été fracassé, car mai s'est révélé glacial. Il a même neigé au milieu du mois ! La province a malgré tout connu une année unique, avec un hiver anormalement doux, le mois d'août le plus chaud de l'histoire à Montréal et à Val-d'Or, ainsi que des journées d'été qui ont perduré jusqu'à la mi-octobre - quand la température a frôlé 30 °C en Montérégie.

À Montréal, le mercure a par ailleurs dépassé cette marque presque deux fois plus souvent que d'habitude durant l'été - soit 16 jours plutôt que 9.

Grêlons géants

Pendant que le reste du Québec étouffait de chaleur, les gens du Saguenay ont eu droit à un autre phénomène extrême l'été dernier : une tempête de grêle le 27 juillet. Certains grêlons faisaient 8 centimètres de diamètre. Un phénomène historique, précise Robert Michaud, d'Environnement Canada.

Il a aussi grêlé des balles de golf en mai à Saint-David, près de Drummondville, et d'autres le 4 juillet au Lac-Saint-Jean.

Mains froides, coeur chaud

Le jour de la Saint-Valentin, la température ressentie se situait entre-40 et-55 degrés. Le mois de février a aussi été marqué par une série de fortes tempêtes - de neige (dans les Laurentides), de pluie verglaçante (à Montréal) et de pluie (en Estrie et à Gaspé).

Globalement, le temps a toutefois été assez doux pour que la production de sirop d'érable commence de façon précoce, dès la fin du mois.

Des milliards envolés

Selon l'Agence France-Presse, « 750 évènements climatiques ou géologiques extrêmes ont été recensés en 2016, un résultat nettement supérieur aux 590 évènements constatés en moyenne sur les 10 dernières années ».

Ces catastrophes ont coûté 175 milliards au total, soit nettement plus que celles des trois années précédentes. L'Amérique du Nord y a goûté avec 160 évènements extrêmes, dont les incendies de Fort McMurray, en Alberta, qui ont coûté 4 milliards.

Ce bilan « montre les effets potentiels d'un changement climatique non maîtrisé », estime le réassureur Munich Re, qui l'a réalisé.

Seule consolation : les catastrophes de 2016 ont fait trois fois moins de victimes que celles de 2015, soit 8700 morts - le bilan le moins lourd depuis 30 ans.