Le président bolivien Evo Morales s'est envolé samedi soir pour la conférence sur le climat COP21 en France, où il a l'ambition de faire entendre «une position très ferme pour sauver la Terre mère et sauver la vie».

M. Morales a expliqué avant le décollage de Santa Cruz qu'il communiquerait à Paris les conclusions de la Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique, qui s'est tenue en octobre en Bolivie et a attribué au capitalisme la responsabilité du réchauffement de la planète.

Le dirigeant socialiste, critique acerbe de l'économie néolibérale et des politiques américaines, plaidera en faveur de la création d'un «tribunal sur le changement climatique pour que les pays qui ne respectent pas (les objectifs mondiaux) soient jugés» sous la juridiction de la Cour internationale de justice, principal organe judiciaire de l'ONU.

Certains pays industrialisés ont déjà repoussé cette proposition, mise sur la table dès 2010 lors de la première édition de la Conférence des peuples sur le changement climatique.

Le tribunal servirait «aux futures générations», a souligné M. Morales. «Malheureusement, il est si difficile de s'entendre avec les pays impérialistes, capitalistes, mais (...) nous ferons connaître une position très ferme pour défendre ou pour sauver la Terre mère et sauver la vie», a-t-il ajouté.

Lundi, 150 chefs d'État et de gouvernement donneront à Paris le coup d'envoi de la conférence des Nations unies sur le climat, ou COP21.

Les négociateurs de 195 pays, réunis jusqu'au 11 décembre au Bourget, près de Paris, vont tenter de se mettre d'accord sur les moyens de limiter à deux degrés le réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle.