Un important fonds onusien climatique est en mauvaise posture, jeudi, alors que les principaux donateurs, dont les États-Unis, le Japon et le Canada, n'ont pas respecté la date limite pour signer des ententes officielles sur leurs contributions.

Le Fonds vert pour le climat, qui devait devenir le principal canal en matière de financement pour les pays en développement, a affirmé avoir bouclé les ententes pour 42% des 10 milliards $ US que les gouvernements ont promis l'an dernier. Il a toutefois besoin de 50% pour commencer à considérer financer des projets - ce qu'il espère commencer avant le sommet climatique à Paris en décembre prochain.

Par voie de communiqué, la présidente, Héla Cheikhrouhou, a pressé les gouvernements qui n'ont pas finalisé leurs ententes de le faire rapidement, de manière à ce que le Fonds puisse commencer à distribuer l'argent.

Les États-Unis ont promis 3 milliards $ US au Fonds, alors que le Japon s'est engagé à remettre 1,5 milliard $ US. La liste du Fonds indique que la part du Canada est à 300 millions $, avec d'autres sommes «à déterminer».

À Washington, l'institut des ressources mondiales a affirmé que, bien que les États-Unis n'aient pas respecté la date limite, les négociations sont en cours et seront conclues le plus tôt possible.

Le Fonds vert pour le climat a été créé pour aider les pays en voie de développement à limiter leurs émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter aux conséquences inévitables des changements climatiques, telles que la hausse du niveau des océans et les impacts des changements de précipitations sur l'agriculture.

Mme Cheikhrouhou a affirmé que le Fonds n'exclurait aucune technologie qui peut aider à réduire les émissions, et ce, malgré les pressions des environnementalistes pour interdire le financement des usines de charbon et d'autres combustibles fossiles, qui jouent un rôle important dans le réchauffement climatique.