Le degré de certitude scientifique quant à l'impact des activités humaines sur le climat mondial est 10 fois plus grand aujourd'hui qu'il y a cinq ans.

C'est ce qui ressort d'une version préliminaire du prochain rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

C'est un climatosceptique américain, qui fait partie des 800 relecteurs du rapport, qui l'a divulgué. La version définitive est attendue en septembre 2013.

La science climatique est arrivée à la certitude quasi totale que l'activité humaine est la principale cause du changement climatique actuel.

Une «preuve solide» (consistent evidence) démontre le «déséquilibre» des flux d'énergie sur la planète, peut-on lire dans le projet de résumé à l'intention des décideurs, le premier chapitre du rapport. Le terme «déséquilibre» désigne le fait que de plus en plus de chaleur est absorbée par l'atmosphère et communiquée aux océans et aux masses continentales.

«Il est virtuellement certain que cela est causé par les activités humaines, au premier chef par l'augmentation des concentrations de CO2. Il est très probable que les phénomènes naturels ne contribuent qu'à une petite fraction de ce déséquilibre.»

Dans le langage du GIEC, «virtuellement certain» signifie qu'il y a 99% de probabilités que l'affirmation soit vraie. Dans le rapport précédent, en 2007, la même affirmation n'était considérée que comme «très probable» (90%).

Autrement dit, s'il subsistait 10% d'incertitude il y a cinq ans, il n'en reste que 1%.

D'ailleurs, le projet regorge d'affirmations on ne peut plus claires sur les tendances actuelles: il est «virtuellement certain» que les gaz à effet de serre (GES) sont le principal facteur du réchauffement; il est «virtuellement certain» que, dans la plupart des endroits, il y aura plus de températures extrêmement chaudes et moins de températures extrêmement froides; il est «très probable» que l'augmentation du niveau des océans s'accélérera. Elle devrait totaliser au moins 29 cm mais atteindra peut-être 82 cm à l'horizon 2100; il est «probable» que l'activité humaine ait fait augmenter substantiellement la fréquence des canicules; et il est «probable» que l'eau de l'océan Austral devienne trop corrosive pour certaines formes de vie en 2100.

Comme dans les rapports précédents, la science climatique ne parvient pas à dégager de tendances claires sur d'autres aspects du climat, comme les précipitations.