Les États-Unis s'opposent à un accord sur le climat qui ne réunirait pas les pays riches et les pays en développement, a déclaré mercredi à New York le représentant américain pour le climat, Todd Stern.

Intervenant à la conférence «Bloomberg New Energy Summit», M. Stern a estimé qu'il était temps d'abolir le concept de «pare-feu» entre les pays émergents et les pays développés, un concept qui date des années 90, avant que la Chine commence à connaître une croissance économique rapide, a-t-il précisé.

«Beaucoup de pays en développement continuent à vouloir maintenir un pare-feu entre pays développés et en développement», a-t-il souligné dans une allusion à la Chine.

«C'est injustifié et incompatible avec la solution des problèmes (...) et nous n'approuverons pas un nouvel accord qui maintiendrait une ligne de partage désormais dépassée», a-t-il poursuivi.

La première période du Protocole de Kyoto, signé en 1997, s'achève en 2012. Seul instrument légal qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) à l'origine du changement climatique, il n'a jamais été ratifié par les États-Unis.

Aujourd'hui, le Protocole ne couvre plus que 30% des GES dans le monde et n'engage pas les deux grands pollueurs, la Chine et les États-Unis.

Le Japon et la Russie sont les principaux opposants à une prolongation du Protocole qui n'inclurait pas la Chine et les États-Unis.

Todd Stern a souligné que la Chine avait dépassé la France en termes d'émissions moyennes par habitant. «On ne peut pas construire un système qui traite la Chine à l'instar du Tchad, alors que la Chine est désormais la deuxième puissance économique mondiale», a-t-il dit.

«Il faut commencer par les plus gros pollueurs, développés ou en développement, car ils représentent 85% des émissions globales», a-t-il conclu.