Alors que les Îles-de-la-Madeleine se remettent tranquillement des intempéries météorologiques des derniers jours, le maire de la municipalité, Joël Arseneau, affirme qu'il faut désormais penser à long terme pour contrer les effets des changements climatiques et de l'érosion.

Selon le maire, les Îles-de-la-Madeleine l'ont échappé belle puisque les dommages causés par les forts vents et marées ont été limités. Même si certaines infrastructures ont été endommagées, aucune d'entre elles ne l'a été de manière permanente, a-t-il soutenu.

La région est habituée à des conditions météorologiques difficiles, a expliqué M. Arseneau mais celles des derniers jours ont été particulières en raison de leur durée puisque Dame nature a fait des siennes pendant près de 48 heures.

Selon le maire, les effets des changements climatiques et de l'érosion laissent croire que sa municipalité est de plus en plus vulnérable. La glace s'amincit, le niveau de la mer augmente et les tempêtes sont non seulement plus fréquentes, mais également plus violentes, dit-il.

L'érosion gruge la berge

De plus, alors que certaines constructions ont été érigées à quelque 50 mètres des berges, celles-ci ne sont plus qu'à une dizaine de mètres de l'eau. Dans certains cas, ce sont les pistes cyclables qui représentent la dernière protection avant que les marées ou les vagues ne touchent les différents immeubles et maisons, illustre Joël Arseneau.

Il soutient que ces impacts plus lourds sèment une certaine inquiétude auprès de la population. Les pouvoirs publics se doivent donc d'agir en établissant notamment un plan à long terme et en misant sur la prévention. Les mesures d'interventions devront également être plus importantes et conséquemment, leur facture sera plus élevée.

Le maire conclut en affirmant qu'il est impossible de se battre contre les phénomènes comme l'érosion et les changements climatiques. Et comme les humains ne gagnent jamais contre la nature, ils ne peuvent que s'adapter.