Le «destin du monde» se jouera probablement à Copenhague, en décembre, où doit être conclu un accord mondial pour tenter de limiter le réchauffement climatique, a estimé lundi le ministre français de l'Écologie Jean-Louis Borloo.

«À Copenhague, se jouera probablement le destin du monde», a déclaré M. Borloo à l'ouverture du Forum des économies majeures (MEF) qui rassemble les principales économies de la planète, qui sont aussi les plus grosses émettrices de CO2.

«Copenhague n'est pas une vision récessive, ce n'est pas le début d'une décroissance mais c'est un nouveau départ pour un développement sobre en carbone, soutenable et robuste», a-t-il ajouté.

Les questions du financement - de l'atténuation du changement climatique et de l'adapation à ce dernier - ainsi que celles du partage des technologies «pour gagner du temps», feront partie des priorités de cette réunion MEF, a-t-il précisé.

Le Forum rassemble les pays du G8, les grands émergents (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique) ainsi que la Corée du Sud, l'Indonésie et l'Australie. Ces pays représentent 80% des émissions des gaz à effet de serre (GES) de la planète.

Une première réunion préparatoire, il y a un mois à Washington, a consacré le retour des États-Unis dans la «diplomatie climat» après huit années d'obstruction sous la présidence Bush. Mais les engagements annoncés par les démocrates du Congrès (réduction de 17% des émissions de GES en 2020 par rapport à 2005) sont jugés insuffisants, en particulier par l'UE.

Dans un entretien à l'AFP, dimanche soir, l'émissaire spécial américain pour le climat, Todd Stern, a estimé que les engagements de son pays allaient «aussi loin» que possible compte tenu de leur système politique et de la nécessité de rallier le soutien du Congrès.