L'épaisseur moyenne des glaces arctiques est la plus faible jamais mesurée, selon les dernières observations satellitaires révélées lundi, qui indiquent aussi que la superficie de la banquise continue à se réduire en hiver sous l'effet du réchauffement climatique.

En terme de surface, la taille de la banquise arctique a été cet hiver la cinquième plus faible depuis 1979, année depuis laquelle ces mesures sont effectuées à l'aide de satellites, a indiqué le Centre national américain de la neige et de la glace (NSIDC) dans le Colorado (ouest).

La superficie maximum des glaces arctiques durant la période hivernale a été la plus faible durant les six dernières années (2004-2009), a précisé lors d'une téléconférence de presse, Charles Fowler, un glaciologue de l'Université de Boulder (Colorado), responsable de l'équipe scientifique auteur de ce rapport.

Le 28 février, au plus fort de l'hiver, la calotte arctique mesurait 15,2 millions de kilomètres carré, soit 720.000 km2 de moins en moyenne que la superficie hivernale entre 1979 et 2000.

Jusqu'à encore récemment, la plupart des glaces arctiques survivaient au moins un été et souvent plusieurs. Mais cette situation a changé rapidement depuis le début de cette décennie.

Désormais la glace saisonnière qui fond durant l'été et se reforme chaque année représente 70% de la calotte glacière en hiver comparativement à une proportion de 40 à 50% durant les années 80 et 90.

La glace plus épaisse (quelque 2,74 mètres) qui survit au moins deux saisons d'été, ne représente plus que 10% de toute la glace hivernale, soit une diminution de 30 à 40%.

«L'étendue de la glace est une mesure importante de solidité de la calotte glaciaire mais ne donne qu'une vue bi-dimensionnelle», a expliqué Walter Meier, un chercheur au NSIDC.

«L'épaisseur de la glace est un indice aussi essentiel, surtout durant l'hiver puisque cela indique la solidité de la banquise qui diminue durant l'été et fond de ce fait plus facilement si elle est moins épaisse», a-t-il ajouté.