Les sports d'hiver sont-ils menacés par le réchauffement climatique? Il semble que oui, selon un rapport rendu public lundi par la Fondation David Suzuki.

Selon Ian Bruce, auteur du rapport et spécialiste en changements climatiques à la fondation, si des gestes immédiats ne sont pas posés, la possibilité de pratiquer plusieurs activités hivernales au Canada, allant des sports olympiques jusqu'aux activités typiques comme la pêche sur la glace ou le patinage sur rivière, sera compromise d'ici 2050.

L'étude indique de plus que les données d'Environnement Canada montrent que la durée de l'hiver dans l'Est et dans l'Ouest du Canada a diminué de deux et cinq semaines respectivement au cours des 50 dernières années.

Les enjeux économiques sont de taille. Le tourisme d'hiver contribue cinq milliards $ dans l'économie canadienne. Pour le directeur du Québec de la fondation, Karel Mayrand, la part du Québec est évaluée à 1,5 milliard $.

Une des recommandations de la fondation dans le cadre de l'étude vise le comité organisateur des Jeux olympiques de Vancouver et l'invite à prendre ses responsabilités quant aux impacts climatiques de l'événement. Le planchiste olympique Justin Lamoureux affirme même désirer que le Canada montre la voie dans la lutte au réchauffement du climat.

Pour les Jeux, la fondation souhaite que les organisateurs s'assurent que toutes les émissions majeures soient mesurées et réduites où cela est possible.

De plus, la fondation propose de développer une stratégie national pour le tourisme hivernal afin de forcer Ottawa à lutter contre les changements climatiques. Elle suggère d'adopter un plan d'action afin d'atteindre d'ici 2050 les objectifs internationaux du Canada quant aux réductions de CO2 à au moins 80 pour cent de ce qu'étaient les émissions en 1990.