Le Japon doit lancer vendredi le premier satellite de collecte d'informations sur les gaz à effet de serre dans l'environnement terrestre, responsables du réchauffement climatique.

La fusée H-2A, construite et exploitée par le groupe industriel Mitsubishi Heavy Industries (MHI), doit décoller vendredi aux alentours de 13H00 locales (23 h HNE) avec à son bord le satellite Ibuki, spécialement équipé pour observer la présence des gaz à effet de serre (dont le dioxyde de carbone, CO2) et leur impact sur notre planète.

«Il est nécessaire de mieux connaître le comportement de ces gaz», a expliqué l'Agence d'Exploration spatiale japonaise (Jaxa), qui pilote ce projet aux côtés du Centre national de la recherche environnementale japonais.

«C'est la première fois que l'on observera ces phénomènes depuis l'espace», a-t-elle souligné, rappelant que «ces dernières années, les conséquences des émissions de gaz à effet de serre sont rapidement devenues patentes», alarmant la communauté internationale.

«L'observation précise de la situation présente contribuera à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre le réchauffement climatique et assurer l'avenir de la Terre», a promis l'agence.

Le satellite Ibuki («souffle» en japonais), qui évoluera sur une orbite distante de 660 kilomètres de la Terre, fera le tour de la «planète bleue» en 100 minutes. Il embarque une batterie d'engins de mesure et de moyens de transmission pour adresser les données collectées à un centre de gestion au sol.

Les Etats-Unis ont aussi un projet similaire, mais selon la Jaxa, Ibuki possède un capteur plus perfectionné.

Le lanceur japonais H-2A effectuera là son 15e tir. Initialement développé et géré par l'Agence d'exploration spatiale japonaise (Jaxa), les programmes H-2A sont entièrement pilotés par MHI depuis avril 2007.

Après l'échec de sa sixième mission en novembre 2003, où une fusée avait dû être détruite en plein vol pour cause d'ennui technique, les tirs ont repris en février 2005.

La H-2A a enchaîné depuis cette date huit lancements successifs réussis, dont le dernier en février 2008. Elle n'a toutefois pour le moment à son actif que des opérations pour le compte de l'Etat japonais ou d'institutions publiques nippones.