Pour la première fois en plus de 140 ans d'histoire, trois veaux de bisons sont nés en région sauvage dans le Parc national de Banff, dans l'Ouest du pays.

Deux des veaux sont nés le 15 juillet, tandis que le troisième a vu le monde jeudi dernier.

Bill Hunt, gestionnaire de la conservation des ressources au parc, a indiqué que les trois bêtes étaient en pleine forme.

Avec un peu de chance, six autres veaux pourraient naître cette année, a affirmé M. Hunt.

C'est un moment marquant pour le parc national, qui avait réintégré sur son territoire en février 2017 16 bisons des plaines, qui provenaient du Parc national Elk Island.

Six mâles et dix femelles enceintes avaient été transportés en camion et en hélicoptère dans un pâturage clôturé de la vallée de la Panther, à environ 40 kilomètres au nord de la ville de Banff.

Chacune des femelles avait accouché de veaux au printemps. Le troupeau était alors rendu à 26 animaux.

Neuf des dix femelles ont été accouplées à l'automne et doivent accoucher une deuxième fois cette année, mais la saison de mise bas est plus tardive qu'à la normale.

«La mise bas en 2017 a eu lieu entre le 23 avril et le 23 mai. Cette année, nous sommes à la mi-juillet», a souligné M. Hunt.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce retard.

«Premièrement, ces (bisons) ont été accouplés avec de très jeunes mâles qui devaient apprendre quoi faire», a-t-il indiqué. «Nous n'avons pas vu d'activité de reproduction pendant la période de rut en août. C'était plus tard dans la saison.»

«Deuxièmement, il arrive que les jeunes femelles qui s'occupent de leurs jeunes veaux ne soient pas en bonne forme physique pour être accouplées de nouveau.»

Plusieurs femelles n'étaient pas prêtes à être accouplées avant tard cette année.

Le troupeau, qui pourrait grimper à 35 animaux, sera libéré dans une zone plus vaste du parc au cours des prochaines semaines.

«Nous verrons au fur et à mesure, en regardant les niveaux de l'eau et où nous en sommes avec la mise bas. Si quelques veaux viennent de naître, nous ne voudrons pas les libérer ce jour-là», a-t-il soutenu.

Il y aura tout de même des clôtures dans cette zone pour éviter que les bisons ne s'enfuient du parc.