Avec l'arrivée du printemps, les passionnés d'oiseaux de la vallée du Saint-Laurent guettent le retour des espèces migratrices.

Cette année, ils ont toutefois dû s'armer de patience pour en apercevoir en grand nombre, indique Benoît Gendreau, biologiste à la MRC de Montmagny, dans la région de la Chaudière-Appalaches.

Il raconte avoir observé une poussée de migration hâtive à la fin février, mais la vague de froid ayant frappé le sud de la province a depuis refréné leur élan.

La responsable du Centre d'interprétation des oies blanches de Baie-du-Febvre, dans le Centre-du-Québec, explique que le week-end de Pâques est habituellement le plus achalandé de la saison.

Or, cette année, les volatiles se sont fait attendre, alors que les champs où ils font halte étaient toujours ensevelis sous la neige et la glace, explique Nathalie Grandmont.

Le site web de la municipalité de Baie-du-Febvre signale toutefois un récent «retour en force», avec pas moins de 75 000 oies blanches observées samedi après-midi.

Les terres agricoles constituent des aires de repos propices pour ces oiseaux migrateurs qui s'alimentent des résidus de culture, explique Benoît Gendreau.

Ils préfèrent les champs de maïs à ce stade-ci de l'année, mais se tourneront vers les repousses de foin vers le mois de mai, précise le biologiste.

Le corridor migratoire des oies blanches traverse la vallée du Saint-Laurent et aboutit dans l'Arctique, où elles se reproduisent.

Parmi les autres espèces qui gagnent actuellement le Québec, comme les carouges et les quiscales, certaines feront toutefois entendre leurs chants et arboreront leur plumage nuptial pour nicher.