Deux militants de Greenpeace combattant des feux de forêt dans le sud de la Russie ont été blessés après avoir été attaqués de nuit par des hommes armés, a indiqué vendredi l'organisation écologiste.

« Une équipe de volontaires de Greenpeace a été attaquée dans son camp du sud de la Russie par huit hommes armés. Un membre de l'équipe a eu un nez cassé et une commotion cérébrale tandis qu'un autre souffre probablement d'une côte cassée », a indiqué Greenpeace dans un communiqué.

« Les assaillants se sont introduits à travers les tentes, ont abimé les véhicules, jeté une grenade assourdissante dans une voiture et volé des équipements de valeur », poursuit le communiqué de l'organisation écologiste.

Le camp de l'organisation, qui comprenait 18 volontaires, était installé dans le delta de la rivière Kouban, près de Krasnodar (sud).

« Nous comprenions que lutter contre le feu est dangereux, mais nous ne savions pas que les pompiers avaient besoin de casques et de gilets pare-balles », a déclaré à l'AFP Grigori Kouksine, le chef du programme de lutte contre les incendies de Greenpeace en Russie, sur place au moment de l'attaque.

Selon lui, les assaillants ont inscrit des slogans agressifs sur les barrières de la propriété où les militants étaient installés, les accusant d'être à la solde des États-Unis.

« C'est la première fois que ça nous arrive », a ajouté Grigori Kouksine, précisant que les militants écologiques avaient passé des accords avec les autorités locales pour les aider à combattre les incendies.

« C'était des professionnels, comme avant les Jeux olympiques (de Sotchi en 2014) quand notre bureau a été attaqué et une voiture vandalisée », a déclaré à l'AFP Andreï Roudomakha, de l'organisation « Surveillance écologique du Caucase du Nord », dont des membres accompagnaient les militants de Greenpeace.

Chaque été, des feux de forêt détruisent de vastes étendues, principalement en Sibérie, mais les agences gouvernementales russes, en manque chronique de financements, ont du mal à les contenir.