Le Chili va faire appel à l'aide internationale pour analyser et comprendre les causes de l'échouage récent de plus de 300 baleines dans un fjord isolé de la Patagonie chilienne, à l'extrême sud du pays, un phénomène devenu une énigme pour les scientifiques, ont annoncé les autorités mardi.

«Nous allons demander l'appui d'experts étrangers lors de la prochaine conférence mondiale sur les mammifères marins» qui se tient à partir de dimanche à San Francisco, aux États-Unis, a déclaré Mauricio Ulloa, membre du service national de pêche et d'agriculture (Sernapesca) au quotidien La Tercera.

Après la découverte en avril d'une vingtaine de baleines «Sei», une espèce protégée, trouvées mortes dans cette région du Chili, à quelque 2000 km au sud de la capitale, Santiago, des chercheurs ont mis en place une nouvelle expédition en juin. Lors d'un vol de reconnaissance, réalisé au-dessus de la zone par cette équipe de scientifiques internationaux, ils ont pu observer 337 baleines mortes.

Par ailleurs, les autorités chiliennes ont ouvert une enquête après la découverte du mois d'avril et le Sernapesca s'est rendu sur la zone en mai.

Mauricio Ulloa, responsable de l'unité de sauvetage et de conservation des espèces protégées du Sernapesca, fera part des résultats de cette expédition de mai du Sernapesca, lors d'un atelier de la conférence mondiale de San Francisco.

L'endroit où ont été trouvées les baleines est un fjord très difficilement accessible.

Les causes de ce phénomène d'échouage massif, qui pourrait être l'un des plus important jamais enregistré par des scientifiques, seront expliquées prochainement dans la revue National Geographic, qui a financé le survol de juin.

Les scientifiques avaient souligné qu'aucune des baleines ne portait de traces de blessures, privilégiant la piste d'un excès d'algues ou d'un virus.

Cette découverte intervient alors que se tient en ce moment à Paris la COP21, la conférence mondiale sur le climat qui doit traiter notamment de l'importance des océans dans cette problématique.